Dès que nous sortons du ventre de nos mères, nous pleurons. Lorsque nous faisons nos premiers pas, nous luttons pour vaincre la gravité et trouver l’équilibre ; on tombe et on se relève. En vieillissant, nous apprenons à réprimer notre volonté pour le bien et le mal. Nous luttons contre les différentes formes d’autorité: nos parents, nos professeurs, la police, la peur du rejet, le sentiment d’être amoureux et l’angoisse de nous retrouver.
On finit souvent par céder au stress et à l’insécurité : Vais-je trouver un emploi ? Aurai-je assez d’argent ? Suis-je belle? Serai-je aimé ? Est-ce que ma famille m’acceptera si elle sait qui je suis vraiment ? Vais-je pouvoir subvenir aux besoins de mes enfants ? Vais-je vaincre cette maladie ? Vais-je m’en sortir en tant qu’immigrant?
Nous avons senti toutes ces choses s’intensifier au cours des trois dernières années : pandémie, manifestations civiles partout, catastrophes naturelles, guerres, inflation, etc.
Cependant, si nous prenons beaucoup de recul, tout ce qui précède peut décrire chaque lieu et chaque époque de l’histoire humaine. Réalisant que nous vivons dans un monde caractérisé par l’entropie, les humains doivent être dans un effort constant pour donner ou du moins maintenir- une structure, une forme, un sens;
Un combat contre les lois de la nature, contre le temps, contre les difficultés, contre l’injustice, contre les « autres », contre nous-mêmes.
Une Lutte.