Matthias Mross (né en 1986) - Blooming Traffic Lights, 2020 - Acrylique sur toile signée en bas à gauche - 130 x 70 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Chinatown Market, 2020 - Acrylique et peinture aérosol sur toile de jute signée en bas à gauche et datée en bas à droite - 120 x 80 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Horse Carriage I, 2020 - Acrylique et peinture aérosol sur panneau signé et daté en bas à droite - 64 x 100 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Horse Carriage II, 2020 - Acrylique et peinture aérosol sur panneau signé et daté en bas à droite - 64 x 100 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Horse with Ironsheet, 2019 - Acrylique sur tissu et feuille de métal signé en bas à gauche - 90 x 130 cm

Matthias Mross (né en 1986) - PonyGang, 2020 - Acrylique et peinture aérosol sur toile de jute signée en bas à gauche - 120 x 180 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Red Hat, 2020 - Acrylique sur tapisserie - 100 x 70 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Tinker, 2019 - Acrylique et peinture aérosol sur tapisserie signée en bas à droite - 160 x 120 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Vagabond, 2019 - Acrylique et peinture aérosol sur tapisserie - 120 x 170 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Yellow Splash Study I, 2020 - Acrylique sur toile - 60 x 60 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Yellow Traffic Lights, 2020 - Acrylique sur tapisserie signée en bas à gauche - 100 x 80 cm

Matthias Mross (né en 1986) - Yield, 2020 - Acrylique sur tapisserie - 100 x 70 cm


Des arbres, des voitures, des soleils, des griffonnages… Matthias Mross, né à Freisig en 1986, se souvient avoir toujours eu un pinceau à la main depuis son plus jeune âge, reproduisant constamment à travers ses yeux d’enfants le monde qui l’entoure: l’Allemagne des années 90. Ce pinceau, il ne décollera plus jamais sa main, même lorsqu’il décidera de l’accompagner d’une bombe quand il découvrira l’art du graffiti durant son adolescence.

Cette passion pour la peinture, il la développe durant ses études d’illustration, durant lesquelles il saute la première année, convainquant le directeur par son travail et son arrogance qu’il n’en a pas besoin. Habitué à l’utilisation de crayons, marqueurs, et bombes aérosols, travailler avec des pinceaux lui ouvre de nouvelles perspectives mais lui permet surtout d’affiner sa technique, se rapprochant de la création de peintures élaborées et s’éloignant du frisson de la bombe.

Après l’obtention de son diplôme en 2010, Matthias Mross crée avec Lion Fleischmann et Sebastian Wandl, rencontrés durant ses études d’art, le collectif Haus 75, en référence à la maison de la Geyerspergerstrasse 75. Cette bâtisse vieille de plus de cent ans devient le coeur du processus de création des trois amis. Ils s’y installent pour partager des projets artistiques en groupe tout en développant chacun leurs propres styles à côté.

Sous leurs mains, la maison se transforme en oeuvre d’art qui fluctuera au gré de leurs créations pendant quelques années: murs et plafonds remplis de photos, table à manger tâchée de peintures comme pour laisser une trace de chaques oeuvres, utilisation des matériaux trouvés dans la cave… La maison est un lieu de vie, un studio, un référentiel de matériel, et une source d’inspiration qui poussera Matthias a rester même lorsque ses deux amis quitteront les lieux pour de nouveaux horizons.

Le caractère authentique et spontané de ce lieu, Matthias le retranscris dans ses créations: que ce soit sur fresque à grande échelle ou sur toile, son travail tourne autour du monde urbain, mais plus particulièrement des moments de vies, des visages, des bidonvilles, et de la pauvreté. Son inspiration, il l’a puise dans ses nombreux voyages à travers le monde et dans les rues diverses des métropoles internationales où les protagonistes des scènes qu’il retranscrit passe des sans-abris de Los Angeles aux vendeurs de rues marocains ou vietnamiens.

Urban Cowboys, c’est la mise en exergue de ce monde urbain laissé pour compte, dans la vie réelle comme dans le graffiti, avec comme thème central les Cowboys Kids de Dublin, ces cavaliers en survêtements qui montent leurs chevaux sans selles sur les parkings de leur quartier, rite de passage dans la communauté gitane irlandaise où l’équitation en pleine ville et la vente de chevaux à la Smithfield Horse Fair marque la transition vers la vie adulte.

Ce croisement de deux mondes, Matthias l’illustre par les mélanges de matériaux: bombes aérosols, peinture acrylique, marqueurs, pinceaux, spatules, collages, feuille de fer… Matthias Mross combine couches de peinture méticuleusement élaborés sur des motifs floraux répétitifs ou des tissus particuliers. Ces détails que l’on découvre petit à petit face aux oeuvres donnent une structure supplémentaire, mais surtout une profondeur qui apporte réflexion sur ces acteurs de la rue, qui n’y passent pas, mais y survivent, et que Matthias Mross a décidé de représenter.